Dans un nombre croissant de domaines tels que l'agriculture, la santé, les infrastructures, les télécommunications, etc., les présences chinoises en Afrique s'intensifient. Au-delà des enjeux politiques suscités aux échelles internationale et nationales par les nouveaux rapports de force établis entre des acteurs « traditionnels » et « émergents » en Afrique, ces présences chinoises (étatiques, publiques, parapubliques et privées) remettent aussi en question les dogmes (néo)libéraux véhiculés par les institutions financières internationales et les pays occidentaux depuis les indépendances a minima. Dans ce cadre, les formes de réussites économiques chinoises, incarnées par la croissance éponyme, sont parfois présentées comme des contre-modèles, si ce n’est des modèles à part entière. En d’autres termes, la « voie » ou trajectoire chinoise de développement peut-elle servir au continent africain, et à ses élites politiques et économiques en premier lieu ? Ces dernières doivent-elles s’inspirer des réussites et des échecs chinois, ou au contraire, les rejeter ? Et le peuvent-elles ?
Cette proposition de communication qui s’appuie sur des publications et des terrains en Afrique de l’Ouest privilégie les enjeux et les défis, côté africain-s, qui sont inhérents aux présences humaines et économiques chinoises sur le continent. Cette communication s’appuiera notamment sur l’agriculture et les infrastructures comme « portes d’entrée » de la Chine en Afrique, pour monter en généralité et mettre en perspective les attentes africaines d’une part, corrélées – ou non – aux moyens et surtout finalités chinoises d’autre part, tous deux étant induits par les modalités d’intervention économiques et politiques chinoises en Afrique.
Mots clés : Afrique|Chine|Développement|Infrastructures|Intervention
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