Au Mexique, depuis plusieurs décennies, divers projets de recherche ont tenté de reconstituer les paysages historiques à partir de données écrites et cartographiques anciennes (Melville, 1994, Sluyter, 2002, entre autres). Ces recherches portent principalement sur la période coloniale (1521- 1810) et sur le Mexique Indépendant. Ces études se concentrent sur des périodes chronologiques établies sur la base d'événements et de processus historiques spécifiques, afin de comprendre les formes d'appropriation et d'exploitation d'un territoire par une société à un moment donné, offrant ainsi une vision synchronique. Bien que cette approche fournisse des informations essentielles, elle ne permet pas de comprendre les processus paysagers dans leur ensemble, car elle les fragmente.
Influencées par la discipline de la géohistoire et le développement récent de l'archéogéographie en France, de nouvelles études cherchent à mieux comprendre le dynamisme et la multi-temporalité des paysages (Chouquer, 2000 ; Robert, 2003 ; Elissalde, 2000). L'analyse des traces et vestiges laissés par les groupes humains qui y ont vécu (routes, modes d'habitat, parcelles, etc.) permet de comprendre la complexité des dimensions spatiales et temporelles du paysage. Cependant, les méthodologies établies en France doivent être adaptées au contexte documentaire mexicain (Lefebvre, 2017).
Mots clés : paysage|archéogéographie|multi-temporalité|transmission|SIG-H
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