Yann FOURNIS, UQAR, Canada
Pierre-André TREMBLAY, UQAR, Canada
L’objet de cette communication est de montrer les conséquences de la prise en compte de la largeur de l’éventail des actions collectives. La place des acteurs et mouvements sociaux dans la gestion des territoires n’est pas clairement établie dans le développement régional a dû faire face à l’irruption d’acteurs et de formes d’action collective plus diversifiés et à des échelles différentes accordant une légitimité nouvelle aux communautés locales. Au Québec, cette reconfiguration du développement a pris en compte ces actions collectives et communautaires dans ses politiques de développement – y compris sous la forme de contestations vives de certains grands projets de développement. Cette reconfiguration du développement territorial oblige à saisir la diversité et la complexité du tissu social et communautaire qui incarne désormais le développement territorial : les échelles politiques s’emboîtent, mais aussi les échelles des acteurs sociaux (mouvements, organisations civiles, etc.). À partir des propositions théoriques visant à revaloriser les contestations localisées et leur ancrage délicat dans les communautés (McAdam, Boudet, 2012), nous voudrions revenir sur les analyses actuelles du rôle des acteurs sociaux dans le développement territorial au Québec, pour montrer que les perspectives les plus consensuelles (Lachapelle & Bourque, 2020) et les plus conflictuelles (della Porta & Piazza, 2008) ne saisissent pas toutes les subtilités de cet encadrement socio-institutionnel et multi-niveaux des territoires. Ces propos seront illustrés par les cas récents de la lutte contre l’exploitation des gaz de schistes et du développement de la filière du gaz naturel liquéfié.
Mots clés : contestation|Grands projets|Territoire|Développement|Énergie
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