Carolina HERNÁNDEZ, Université Paris III Sorbonne Nouvelle, France
Les plaines d’inondation du fleuve Magdalena, dans la région de La Mojana, sont un écosystème clé pour la soutenabilité de la biodiversité du bassin, ainsi que pour l’atténuation des crues des fleuves.
Dynamiques tels que l’appropriation de terres pour l’élevage ont entraîné le desséchement des zones humides, et donc altérations de la dynamique hydrologique de ces écosystèmes. De cette manière, ils surgissent conflits socio-environnementaux entre entrepreneurs et paysans/pêcheurs, car ces derniers trouvent leurs espaces de production de plus en plus restreints. En outre, comme conséquence des altérations écosystémiques, les inondations déjà fréquents deviennent progressivement catastrophes, car elles se produisent dans des lieux inattendus et avec une longueur anormale.
Cependant, l’approche de la gestion de risques de catastrophe est visée à l’attention des urgences et à la construction d’infrastructures de contention d’inondations, ce qui crée nouvelles altérations dans les dynamiques hydrologiques de la région. En plus, ces interventions sont menées par le gouvernement national, sans participation des populations locales.
En outre, depuis les années 2010, le discours que guide les politiques de gestion de risques de catastrophe est-ce de l’adaptation au changement climatique. L’idée sur laquelle s’appuient les politiques publiques est celle du changement climatique en tant que phénomène global, dont les acteurs nationaux ont peu d’incidence, et donc il ne reste qu’à s’adapter aux conditions climatiques changeantes.
De ce fait, encore que les habitants de la région identifient l’altération des écosystèmes comme le facteur le plus important pour explique les inondations catastrophiques, dans le discours d’adaptation mobilisé pour le gouvernement la solution est plus d’infrastructure. Sous cet angle, les alternatives d’adaptation liées à la récupération d’écosystèmes se laissent de côté, même si ces solutions favorisent l'existence d'espaces pour l'économie paysanne.
Mots clés : Zones humides|Gestion de risques de catastrophe|Adaptation au changement climatique|Paysans/pêcheurs|Inondation
A105360CH