Lydie GOELDNER-GIANELLA, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Laboratoire de Géographie Physique UMR 8591 CNRS, France
Tristan DOUILLARD, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Laboratoire de Géographie Physique UMR 8591 CNRS, France
Marina D'AVDEEW, Laboratoire de Géographie Physique UMR 8591 CNRS, France
Frédéric BERTRAND, Sorbonne-Université / UMR 8586 PRODIG, France
Catherine CARRÉ, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / UMR LADYSS, France
Pauline FRILEUX, Ecole Nationale Supérieure de Paysage, France
Emmanuèle GAUTIER, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Laboratoire de Géographie Physique UMR 8591 CNRS, France
Delphine GRANCHER, Laboratoire de Géographie Physique UMR 8591 CNRS, France
Alexis PERNET, Ecole Nationale Supérieure de Paysage, France
Yves PETIT-BERGHEM , Ecole Nationale Supérieure de Paysage, France
Les ressources naturelles et les processus bio-physiques peuvent-ils être des accélérateurs de transition lorsque celle-ci concerne les digues maritimes et fluviales et les territoires endigués qu’elles défendent contre les eaux ? Nous travaillons sur les transitions des digues et des systèmes d’endiguement en France au XXIe siècle, au regard du changement climatique mais aussi d'autres enjeux sociaux qui concernent ces espaces aujourd’hui : leur accessibilité, leur insertion paysagère et leur rôle face au paysage ou à la biodiversité, leur statut patrimonial…
Dans nos sites d’étude, les digues sont associées à des formations végétales qui constituent soit une ressource (davantage paysagère et sociale qu’économique de nos jours), soit un milieu connaissant des processus bio-physiques aux effets souvent importants sur les digues (ripisylve ou végétation basse en milieu fluvial, prés salés en milieu littoral). Or, de nouvelles formes d’innovation pourraient faciliter les transitions étudiées, innovations reposant sur une meilleure prise en compte de la végétation, jusque-là peu associée aux digues dans l’esprit des ingénieurs, des gestionnaires ou des habitants. Prendre en compte la végétation permettrait d’aller soit vers des innovations incrémentales (verdissement des digues ou ouverture partielle au moyen d'écluses), soit vers des innovations radicales (ouverture des digues par la dépoldérisation au moyen de brèches) induisant a priori davantage d'oppositions et de tensions, mais une meilleure adaptation au changement climatique.
Nous verrons, dans le cas des digues littorales de la baie d’Authie ou de la Dives et des digues fluviales de la Loire ou du Marais poitevin, dans quelle mesure et à quelles conditions la végétation - en tant que ressource ou associée à des processus biophysiques - nous paraît être un bon moyen d’amener ces infrastructures et les territoires endigués à aller vers les transitions socio-écologiques qui s’imposent aujourd’hui à eux.
Mots clés : digue|transitions socio-écologiques|végétation|dépoldérisation|France
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