Anne-Peggy HELLEQUIN, Université de Paris Nanterre, France
Simon LE ROUX, ENS, France
Alors que la question du devenir des littoraux est devenue cruciale dans le cadre du changement climatique, que la participation citoyenne s’institutionnalise dans un contexte de demande toujours plus importante de démocratie directe, le programme COSACO (https://cosaco.univ-littoral.fr/), financé par la Fondation de France (2017-2021) a mis en place un programme de démarche participative avec les habitants de deux communes, Wissant et Oye Plage dans les Hauts de France, soumises à des aléas littoraux. Face à un recul du trait de côte menaçant des maisons et des activités économiques, COSACO avait pour objectif de co-construire des stratégies d’adaptation au changement climatique. Pour minimiser les risques déjà identifiés de ce type de démarche, l’équipe de chercheurs s’est engagée dans un programme de cinq ans en mettant en œuvre des dispositifs participatifs à différentes étapes du programme. A l’issue de celui-ci, et dans une volonté réflexive, l’équipe a souhaité évaluer les démarches mises en œuvre a posteriori.
La liste des principaux écueils des démarches participatives avait été faite sur la base de la littérature scientifique et dans le cadre des différentes formations suivies par certains membres de l’équipe, posant en filigrane la question de l’évaluation des démarches participatives. Cependant, une auto-évaluation n’avait pas été pensée pendant le processus participatif, au-delà des écueils identifiés au démarrage. Nous présenterons ici des éléments d’évaluation sur la base de la démarche ENCORE (Ferrand, 2004) remanié pour mieux comprendre les effets d’une démarche participative dans la gestion des littoraux car, avec Blondiaux et Fourniau (2011), nous pensons que la démarche est en soi une « porte d’entrée des phénomènes sociaux ».
Mots clés : démarche participative|évaluation|ENCORE|acteurs
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