Cette proposition de communication est le fruit de mes travaux de doctorat sur les représentations que les lycéens se font du Monde. Ma méthodologie s’appuie sur un travail de questionnaire, de productions graphiques et d'entretiens menés avec des lycéennes et des lycéens. Je m’inscris dans l’Axe 1 : je dresse un état des lieux des représentations que les lycéens se font du Monde aujourd’hui, le régime de peur associé aux grands bouleversements environnementaux construit par les programmes scolaires et les médias et m’interroge sur les leviers d’actions pédagogiques et didactiques qui peuvent en être issus.
Les lycéens identifient deux types de risques d'origine anthropique : les risques environnementaux d'échelle planétaire et la guerre (en particulier le terrorisme). Dans les représentations des élèves, la biosphère qui se déploie sur la planète Terre et le système Terre sont menacés par l'humain : l'interaction la plus manifeste entre les humains et le reste des composantes de la planète Terre s'opère sur le mode de la destruction. Certaines représentations des lycéens mettent en scène la fin du monde : ces productions à caractère futuro-dystopiques rejoignent les thèses collapsologues.
Les réflexions sur la fragilité de la vie sur Terre semblent conduire à penser le Monde dans sa totalité et ce faisant, une réflexion sur la résolution des problèmes à ce niveau de réflexion s'impose.
Les lycéens se sentent peu légitimes en matière de politique. De manière récurrente dans les entretiens, ils soulignent leur ignorance du fonctionnement institutionnel et leur jeune âge. Ils mettent à distance la politique et l’enseignement moral et civique (EMC), qu’ils considèrent comme une doxa scolaire. Les lycéens valorisent cependant certaines actions de la « société civile », comme l'engagement de la jeunesse en matière de défense de l'environnement et soulignent l’importance des enjeux globaux pour leur génération.
Mots clés : lycéens|Monde|avenir|citoyenneté
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