Alexis GONIN, Université Paris Nanterre, France
Elise TEMPLE-BOYER, Université Paris Nanterre, France
Marie-Anne GERMAINE, Université Paris Nanterre, France
Véronique FOURAULT-CAUET, Université Paris Nanterre, France
Frédéric LANDY, Université Paris Nanterre, France
L’apparition de la notion d’anthropocène et des critiques de la dichotomie homme/nature, initiées tant par les sciences naturelles que par d’autres sciences sociales (Latour, 1991 ; Descola, 2005) ont été un défi pour la géographie française. Paradoxalement, celle-ci a appréhendé ces idées relativement tardivement, alors que les relations entre l’homme et la nature (ou le milieu) étaient l’un de ses objets majeurs.
Ce panel souhaite comprendre l’influence de ces nouvelles approches dans la géographie française à travers un corpus spécifique : les manuels de géographie du supérieur qui traitent des questions environnementales. Les manuels sont en effet un moment de stabilisation des savoirs les plus largement partagés et des vecteurs majeurs de diffusion des représentations disciplinaires.
Le corpus présente l’avantage de mieux appréhender les éléments que les auteurs -essentiellement enseignants-chercheurs – veulent transmettre aux étudiants, qui seront les praticiens de la géographie de demain. Ils répondent donc à deux questions au centre de notre sujet : comment les nouvelles approches de la nature sont-elles lues par les géographes ? Comment renouvellent-ils, ou pas, leurs manières d’appréhender les relations nature-société ; en particulier, observe-t-on dans les manuels des formes de dépassement de la dichotomie analytique entre processus naturels et sociaux (Lespez, Dufour, 2021) ?
À travers la lecture d’une quinzaine de manuels, nous proposons donc dans cette communication de faire un état des lieux des évolutions les plus récentes en matière de construction des représentations des géographes sur la nature et ses relations avec la société
Mots clés : Manuels du supérieur|dichotomie homme/nature| enseignement,|anthropocène
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