Florian RAYMOND, Ladyss, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, France
Albin ULLMANN, Centre de Recherches de Climatologie, Biogéosciences, Université de Bourgogne Franche-Comté, France
Yves TRAMBLAY, IRD - HydroSciences Montpellier, Université de Montpellier, France
Philippe DROBINSKI, LMD/IPSL, Ecole Polytechnique, Université Paris Saclay, ENS, PSL Research University, Sorbonne Université, CNRS, France
Pierre CAMBERLIN, Centre de Recherches de Climatologie, Biogéosciences, Université de Bourgogne Franche-Comté, France
En Méditerranée, l’hiver est la période de l’année pendant laquelle les précipitations sont attendues pour recharger les stocks d’eau en vue des étés plus secs. L’absence de précipitations sur une longue période au cours de la saison hivernale (septembre à avril) peut avoir de fortes répercussions sur l'environnement et sur de nombreux secteurs socio-économiques. Dans cette étude, la variabilité des longues séquences sèches hivernales est analysée à l'échelle de l'ensemble du Bassin Méditerranéen. Les longues séquences sèches sont considérées comme étant des objets climatiques et géographiques ayant chacun une localisation, une extension spatiale et une durée. Pour étudier la variabilité historique de ces longues séquences sèches, les cumuls journaliers de précipitation des données E-Obs (European High-resolution gridded data of daily precipitation) de l'ECA&D (European Climate Assessment & Dataset) sont utilisés sur la période 1957-2013. En termes d’impact sur l’agriculture, la présence d’au moins une longue séquence sèche au cours de la saison agricole affecte davantage les rendements d’orge, de blé et d’avoine (espèces d’hiver cultivées au travers d’une agriculture pluviale) que les simples faibles cumuls de pluie et/ou forts ratios de jours secs saisonniers. L’étude de la variabilité future des longues séquences sèches (horizon 2100) s’effectue à partir des projections climatiques régionales futures des initiatives « Mediterranean and European Coordinated Downscaling Experiment ». Toutes les simulations ont été effectuées avec différents modèles climatiques régionaux et divers scénarios de changement climatique. A l’échelle du Bassin Méditerranéen, les principaux résultats portant sur la variabilité future des longues séquences sèches sont (i) une augmentation de leur nombre (entre + 3 et + 31 séquences) et (ii) une augmentation de leur durée moyenne et de leur étendue spatiale.
Mots clés : Longues séquences sèches|Bassin Méditerranéen|Changement climatique|HyMeX|Med/Euro-CORDEX
A104743FR