En 2019, la commission de géographie historique et géohistoire du CNFG engageait un recensement des forces vives de la spécialité. L’objet de cette initiative était de faire l’état des chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants et autres acteurs en lien avec la géographie historique et la géohistoire. Le recensement était également une étape dans un processus souhaité de renforcement des liens, et de la cohésion scientifique, par la constitution d’un réseau formel (pour ce qui est de la commission) et informel aussi actif que possible.
Le recensement proposait également aux répondants de renseigner un certain nombre de champs relatifs à leur activité de recherche. Avec la disparition de l’ancien répertoire des géographes français autrefois constitué par le CNFG, de tels recensements sont devenus nécessaires pour aider à faire le point sur l’état d’une spécialité au sein de la discipline géographie. Dans le cas de la géographie historique et de la géohistoire, quel est l’effectif des chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, susceptibles de se réclamer de la spécialité ? Quelles sont les thématiques qu’ils abordent en priorité ? Quels sont les mots clés qui ressortent de leurs réponses, et que signifient-ils par rapport aux évolutions de la discipline ? L’une des problématiques sous-jacente concerne la façon dont est nommée l’activité en question : les appellations « géographie historique » et « géohistoire », dont le sens respectif a fait l’objet de nombreux débats épistémologiques, mais dont l’usage paraît parfois presque interchangeable : le recensement peut-il aider à faire un distinguo dans les pratiques des chercheurs français ?
A peu près exactement vingt ans après le colloque « où en est la géographie historique » qui s’était tenu à la Sorbonne (publié sous la direction de Philippe Boulanger et Jean-René Trochet, 2005) cette communication propose donc de faire un point utile sur les évolutions de la spécialité.
Mots clés : géographie historique|géohistoire
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