Le conflit Homme-éléphants au Gabon : une preuve de défaillance des politiques environnementales
Noël OVONO EDZANG, Université Omar Bongo (Libreville), Gabon
Depuis quelques décennies les nations unies ont mis au centre de leurs préoccupations des problématiques environnementales, en raison des conséquences du réchauffement climatique lié aux activités humaines. Ainsi, de grandes décisions sont prises à l’échelle des nations unies puis sont traduites à l’échelle nationale des différents États. Cependant, ces décisions nationales qui mettent en place des politiques environnementales ne se font pas sans heurts. En effet au Gabon, depuis quelques temps, le conflit Homme-faune et particulièrement le conflit Homme-éléphants est récurrent, montrant ainsi une défaillance des politiques environnementales dans l’ensemble du pays (jusqu’en décembre 2021, près de 12 000 plaintes écrites ont été déposées à la Direction générale de la faune et de la flore). Ces interactions conflictuelles entre les populations, les agents de la conservation et les animaux, est la résultante d’une politique de conservation qui n’a pas assez pris en compte les réalités locales.
Le but de cette communication est de montrer que les problèmes liés à la gestion des ressources naturelles et des milieux devraient concerner les acteurs nationaux et internationaux. Pour une meilleure efficacité des solutions à mettre en œuvre, les nationaux ne peuvent être les seuls concernés. Le conflit Homme-éléphants en l’occurrence au Gabon est si complexe que les solutions à ce problème doivent rassembler aussi bien les acteurs nationaux que les acteurs internationaux (gouvernements, ONG) avec leurs différentes approches et expertises. Cette analyse s’est faite grâce aux exposés présentés lors des assises nationales qui ont été organisées du 15-17 décembre 2021 à Libreville, aux articles scientifiques et documents nationaux consultés sur la thématique traitée, et grâce à une enquête socio-économique entreprise auprès de 144 chefs de famille en 2011 et d'une quarantaine d’agriculteurs entre 2021 et 2022.
Mots clés : Conflit|Homme|Eléphants|Politiques environnementales|Gabon
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