La frontièrisation s’est propagée aux régions frontalières européennes, au plus tard avec la pandémie du Covid-19. Les travaux menés jusqu’à présent sur les fermetures de frontières dans le cadre de la pandémie montrent que les études sur le covidfencing portent principalement sur des questions socio-économiques, de gouvernance et sur la gestion transfrontalière de crise. Le quotidien des habitants des régions frontalières et leur vécu des événements sont peu prises en compte.
Pourtant, la communication traite cette dimension de culture quotidienne pendant la pandémie et analyse la dynamique de rebordering et debordering. Pour cela, les contestations du covidfencing dans la Grande Région SaarLorLux et à la frontière germano-polonaise seront discutées en tant que people’s resilience. Le people’s resilience comprend des protestations, des solidarités ou des actions symboliques qui mettent en évidence le caractère contesté des fermetures de frontières.
Les frontièrisations et leurs contestations sont des nouveaux phénomènes au sein des régions frontalières européennes. Mais ils ne sont pas encore pris en compte dans l’étude des espaces frontaliers. Cependant, il faut s’attendre qu’après la pandémie, les frontièrisations dans les réalités de vie au sein des régions frontalières resteront pertinentes et feront l’objet des contestations par la société civile. L’unilatéralisme politique, l’euroscepticisme persistant ou la montée du populisme dans un contexte de flux migratoires continus et d’inégalités sociales croissantes en sont des facteurs décisifs. C’est dans ce contexte que sont présentées des perspectives quant au positionnement de l’étude des espaces frontaliers quant aux défis à l’ère de frontièrisation.
Mots clés : frontièrisation|covidfencing|contestation|Covid-19|résilience
A104569CW