Cristiana ZORZI, Università degli Studi di Roma Tor Vergata, Italy
Dans le contexte de la crise mondiale s’inscrit une autre crise de plus en plus marquée des lieux, de l’habiter. C’est dans le contexte quotidien des pratiques que nous sommes confrontés à la crise. La nécessité de repenser le rapport intime aux espaces se manifeste ainsi. Les réflexions sur l’émotivité impliquée dans les pratiques de territorialisation deviennent alors pertinentes, en particulier celle portant sur l’ “émotionalité configurative” (Turco, 2010) qui nous permet d’établir une relation avec les territoires.
Le paysage, qui raconte les pratiques – dialogues entre l’homme et l’environnement, raisons et projectualité intrinsèques –, et exprime la profondeur émotionnelle du tressage narrative qui fait les territoires tels que nous les percevons. Voici l’importance du prêter attention à la nécessité du paysage.
Les territoires en dialogue avec le tourisme y reconnaissent un potentiel communicatif / attractif et en même temps un bien commun qui nécessite soin et planification.
Pour soutenir l’introduction de l’émotivité dans la gouvernance, il est nécessaire d’imaginer d’autres systèmes de (non-/post-/plus que-)représentation du territoire. La cartographie sensible – un système complexe d’analyse, de représentation et de co-construction de la dynamique interrelationelle d’un territoire – centrée sur le paysage, permet d’interpréter les aspects émotionnels et de stimuler des pratiques imaginatives.
La contribution, décrivant les limites du cas d’étude de la Magnifica Comunità di Fiemme dans la Vallée du Fiemme – une destination touristique dans les Alpes du Trentin – vise à proposer l’utilisation d’une cartographie sensible en tant que système participatif, démontrant comment elle favorise la création d’une conscience collective et le renforcement du sentiment d’affection vers le territoire, et comment, en dialogue avec la gouvernance du tourisme, elle peut soutenir le développement local dans le but de faire face à la crise en protégeant l’esprit de communauté.
Mots clés : paysage|biens communs|cartographie sensibile|participation|imagination
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