Fabienne LELOUP, Université Catholique de Louvain, Belgium
Pauline PUPIER, Université d'Artois, France
La crise sanitaire, comme d’autres crises, a amené les autorités publiques à contrôler et à refermer les frontières des Etats. Ces décisions de contrôles et fermetures ont été prises unilatéralement, y compris au sein des Etats membres de l’Union Européenne. Ce sont retrouvés interrompus ou fortement conditionnés non seulement les voyages internationaux mais aussi les flux locaux qui alimentent les dynamiques socio-économiques des territoires transfrontaliers dans leur quotidienneté.
Une étude commandée par la Commission REGI du Parlement européen (Policy Department for Structural and Cohesion Policies, octobre 2021) souhaitait analyser le rôle de la Politique de Cohésion dans les soins de santé, spécifiquement la place des programmes interreg dans l’amélioration de la santé à la frontière, en général et en temps de Convid-19. Cette étude a permis de repérer les instruments mis à la disposition des citoyens européens en matière de soins ‘transfrontaliers’, les obstacles persistants (en matière de reconnaissance de diplôme pour le personnel de santé, de remboursement des prestations pour les patients, …) mais aussi la spécificité de la situation crée par le COVID-19.
La communication se centrera sur l’expérience particulière vécue à la frontière franco-belge ? par les opérateurs des soins de santé : quel a été leur quotidien ? comment la fermeture des frontières a-t-elle modifié les pratiques ? quelle a été la gouvernance de crise mise en place ?
Basée sur des entretiens menés en 2021 sur cette frontière, et sur des éléments issus de l’étude susmentionnée, il s’agira de vérifier la capacité d’adaptation voire d’innovation des opérateurs transfrontaliers et d’en déduire quelques leçons généralisables à la gouvernance transfrontalière en matière de santé, y compris en dehors de crise sanitaire
Mots clés : Frontière|crise sanitaire|politiques publiques|adaptation
A104355FM