Delphine PAPIN, Le Monde / Institut français de géopolitique , France
La cartographie est aujourd’hui largement dominée par le modèle anglo-saxon basé sur le traitement de données statistiques et donc la représentation exclusive de phénomènes quantitatifs. Pourtant, un modèle de cartographie français s’impose aujourd’hui avec l’école lacostienne et la revue de géographie et de géopolitique Hérodote. La cartographie peut transcrire des perceptions géopolitiques et les rapports de force entre acteurs. Des cartes qui ne représentent pas seulement des données objectives mais au contraire des données subjectives : le monde vu de Turquie n’est pas celui vu d’Europe, les frontières du Brexit ne sont pas qu’une question d’échange économique, elles sont aussi le fruit d’un ressenti géopolitique des irlandais du nord vis-vis de Londres.La création d’une nouvelle projection cartographique par Pékin permet de saisir la vision du monde par la Chine, et est finalement plus pertinentes que les données économique sur les Investissement direct étrangers. La revue Hérodote offre cette réflexion d’une cartographie qui s'émancipe souvent de données économiques spacialisées pour ouvrir le lecteur à la réflexion des cartes de perceptions des acteurs. Cette réflexion s’est diffusée tant dans l’enseignement secondaire que dans la presse à l’instar du quotidien Le Monde remarqué et primé à l’internationale pour l’approche originale de ses cartes.
Mots clés : cartographie|geopolitique|représentation |rivalités
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