Cécile GAUTHIER, Université paris 1, France
Pierre PECH, Université paris 1, France
Richard RAYMOND, Université paris 1, France
Les expériences d’urbanisme temporaire voire transitoire se développent de plus en plus dans les métropoles. Les acteurs institutionnels multiplient les appels à projet afin d’occuper et d’animer des friches et interstices urbains. Mais qui sont les habitants impliqués au sein de ces espaces ? Pour quels motifs s’engagent-ils ? A quelle fréquence se rendent-ils sur place ? Sont-ils des riverains proches ou des habitants à une échelle territoriale élargie ?
Au regard du contexte territorial du cas d’étude présenté, des objectifs et des stratégies des parties prenantes du projet d’occupation temporaire, cette communication propose d’interroger comment des habitants sont amenés à s’emparer d’un lieu partagé. Ce travail s’appuie sur une enquête de terrain dans le cadre d’une thèse doctorale menée depuis novembre 2017 qui s’est transformée en recherche impliquée au sein de l’association du lieu étudié.
Le projet d’occupation temporaire appelé Vive les Groues se situe sur le périmètre de la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) des Groues à Nanterre. A l’initiative de l’aménageur Paris la Défense, cette ZAC constitue une des dernières réserves foncières de la Métropole du Grand Paris. Les résultats de l’enquête révèlent un écosystème d’acteurs variés impliqués sur ce lieu d’occupation temporaire aux allures de tiers-lieu. En effet, les motifs d’implication in situ sont très variés : de la motivation d’entreprendre un projet d’économie sociale et solidaire, de la recherche d’un espace de convivialité de voisinage ou encore du désir d’apprentissage de techniques artisanales et émancipatrices (Do It Yourself). Enfin, l’analyse révèle la position emblématique de l’acteur associatif gestionnaire et opérateur de ces lieux. Cette posture d’interface interroge le partage effectif du lieu supposément ouvert et inclusif, et questionne plus largement la notion d’habiter collectivement des tiers-lieux implantés sur des espaces d’occupation temporaire.
Mots clés : Urbanisme temporaire|tiers lieu|commun urbain|participation|acteurs intermédiaires
A103955CG