João Mitia ANTUNHA BARBOSA, Fundação Nacional do Indio, Brazil
Douglas LADIK, UDESC, Brazil
L'État brésilien a historiquement adopté une série de discours et de pratiques politiques spécifiques - comme la démarcation des terres et la gestion environnementale - dans le but de transparaître l'intention d'agir dans certains domaines problématiques de la "question indigène" plutôt qu'un intérêt authentique à traiter certains passifs historiques auxquels sont confrontés les peuples indigènes du pays.
Pour aborder ce thème, nous partirons du principe que l'indigénisme d'État et les politiques indigénistes sont des pratiques administratives conçues, sous le masque d'une relation "fraternelle", pour gérer et dominer des territoires stratégiques du point de vue géopolitique et économique, occupés ou revendiqués par des peuples autochtones.
Dans cette étude, nous nous concentrerons sur la situation des peuples Guaranis, avec une attention particulière à la région sud du pays où se trouve précisément la terre indigène Morro dos Cavalos dans la région du Grand Florianópolis, une arène d'intenses affrontements politiques, juridiques et géostratégiques.
Dans ce sens, il est évident que l'analyse que nous suggérons ne pourrait pas être faite sans considérer également l'agence du mouvement indigène lui-même et ses articulations au niveau local.
S'il est vrai qu'un modèle politique de gestion des peuples et des territoires indigènes au Brésil a existé et existe encore - héritage d'une idéologie et d'une expertise de la domination et de l'oppression - qui est sans aucun doute responsable d'innombrables violences historiques exercées contre ces peuples, il faut aussi admettre que ce "plan de domination" s'est toujours heurté à une grande variété de stratégies de résistance de la part des peuples indigènes eux-mêmes, configurées plus récemment en mouvements sociaux et politiques. La région méridionale du pays, Santa Catarina et la situation de la terre indigène Morro dos Cavalos représentent de parfaits exemples de la violence et des stratégies de résistance mentionnées.
Mots clés : Indigénisme|Guarani|Politiques Publiques|Gestion Territoriale
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