La dimension politique de l’occupation temporaire. Un exercice de classification des différents dispositifs d’occupation entre la Métropole de Lyon et la Région Bruxelles Capitale.
Le mercredi 14 octobre 2021, à Villeurbanne, un groupe d’activistes pour le droit au logement et issu du monde des squats (Bouillon, 2009), interrompt l’inauguration d’un projet d’urbanisme transitoire qui intègre l’hébergement de populations précaires. Pourquoi ces militants s’interposent lors de l’ouverture de nouveaux logements ? Cet évènement témoigne des contestations dont fait aujourd'hui l'objet le développement de l'urbanisme temporaire et transitoire. Notre proposition invite ainsi à questionner la charge politique de l’occupation temporaire (OT).
Cette proposition de communication est issue d’un travail doctoral interdisciplinaire en deuxième année, en science politique et géographie qui se concentre sur le processus d’institutionnalisation de l’Occupation Temporaire Conventionnée (OTC). Nous utiliserons des outils théoriques de la sociologie des mouvements sociaux ainsi que de l’action publique, accompagnés d’une méthode fondée sur la sociologie urbaine comparative (Authier, 2019), à travers une comparaison entre la Région-Bruxelles-Capitale et la Métropole de Lyon. L’intérêt se situe aussi dans la comparaison deux gouvernances urbaines aux cultures politiques différentes.
Nous commencerons notre présentation par une étude sémantique de l’appellation de l’occupation temporaire, notamment au regard de sa dimension politique, rarement étudiée. Cet exercice sera accompagné de l’élaboration d’idéaux types d’OT en lien avec des publics précaires. Entre continuité et ambivalence, nous essayerons de comprendre les spécificités (politiques, juridiques, sociales, géographiques) des différents dispositifs d’occupation. Plus précisément, nous étayerons la distinction connue entre le squat et l'OTC. Enfin, nous porterons une attention particulière au récent contexte de la crise sanitaire pour comprendre les liens forts entre les mouvements sociaux du droit au logement et l’occupation temporaire.
Mots clés : urbanisme temporaire|droit au logement|mouvements sociaux |squat|gouvernance urbaine
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