Ibrahima Faye DIOUF, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), Senegal
Cette communication interroge les expériences de la transition agroécologique des exploitations familiales périurbaines de Dakar, en particulier celles des Niayes, leurs discours, leurs pratiques et les jeux d’acteurs.
Constituée de dunes et de dépressions souvent inondées par l’affleurement de la nappe phréatique (Cissé et al., 2001), la zone de Niayes qui longe la bande côtière qui va de Dakar à Saint-Louis, offre une diversité de milieux agroécologiques propice à l’horticulture. Cette « cité agricole semble être en sursis » (Fall et al., 2001) du fait d’une périurbaine croissante, marquée par le développement d’un marché foncier et de la fonction résidentielle ; mais aussi d’intégration de ces espaces dans la mondialisation à travers des investissements publics. C’est dans ce contexte de transition urbaine que des expériences de la transition agroécologiques sont menées par de petites exploitations familiales, inférieures à 1ha (Diouf, 2020), associant le maraichage et l’arboriculture. Ces initiatives sont portées par la Fédération des Agro-pasteurs de Diender (FAPD), comme cadre de sensibilisation et de relais des bonnes pratiques. La mobilisation des exploitants au sein de la FAPD témoigne d’une dynamique association et participative, de mobilisation des acteurs, voulue par l’ONG Enda-Pronat. Ces expériences de la transition bénéficient de très peu de soutiens institutionnels et souffrent de déficit de mise à l’échelle (Diouf et al., 2019). Malgré tout, la transformation des systèmes alimentaires vers la durabilité (Glissman, 2014) est une réalité dans certaines exploitations familiales.
Il s’est construit ainsi progressivement un bio-territoire s’apparente à un territoire de projet pour les producteurs horticoles, un « projet social » (Hugonie et Tabarly, 2008 :93) autour d’espaces productifs pour une revalorisation des savoir-faire locaux.
Mots clés : Transition |Agroécologie|Maraichage|Niayes |Dakar
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