Mathilde RIBOULOT-CHETRIT, Université Paris 1 / UMR 7533 Ladyss, France
Sarah BORTOLAMIOL, CNRS UMR 7533 Ladyss, France
Alizé BERTHIER, Université Paris 1 / UMR 7533 Ladyss, France
En France, les assignations à domicile mises en place par le gouvernement pour enrayer l’épidémie de Covid-19 représentent une situation inédite pour la majorité des citoyen·ne·s. Les rapports sociaux comme les rapports à l’espace, à l’environnement et les mobilités en ont été bouleversés. Le confinement de la population a entraîné une diminution soudaine des activités humaines sur l'ensemble du territoire, mais aussi de la fréquentation des espaces dits naturels. Si les causes et conséquences à grande échelle de cette épidémie sont amplement discutées, nous nous intéressons ici à ses conséquences locales, à la façon dont les gens ont vécu, continué d'interagir et expérimenté la nature de proximité au quotidien. Notre programme Eco-Covid interroge le lien ou la privation du lien à la nature respectivement pendant et après le premier confinement de 2020, à différentes échelles et au travers de 3 axes : (1) La nature et/ou les vivants ont-ils été une aide ou un exutoire pendant et après le confinement pour faire face au stress engendré par l’épidémie ? (2) Ce contexte particulier de confinement a-t-il entraîné un plus grand lien ou une plus grande attention à la nature/aux vivants ? (3) Une fois la population déconfinée, qu'en est-il de ces pratiques, ces perceptions et de ces rapports ? Des investigations renouvelées depuis 2020 (entretiens semi-directifs, questionnaires, journaux de confinement), nous ont permis de révéler des dynamiques d’interactions entre les sociétés et leurs environnements en fonction des différentes mesures de restrictions de circulation imposées aux citoyens et de l’expérience des gens face aux conséquences de la pandémie sur un temps “long”. En parallèle, ECoCovid nous a offert l’opportunité de construire un collectif de recherche sur les relations sociétés / environnement en période de pandémie.
Mots clés : nature de proximité|relations sociétés/environnement|territoire|confinement|Covid19
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