Dans le cadre d’une thèse portant sur les offres à destination des seniors développées par les bailleurs sociaux en France, Allemagne et Angleterre les politiques locales de l’habitat et du vieillissement apparaissent comme des facteurs centraux de ces développements. Suite à l’analyse d’une centaine d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de bailleurs sociaux, acteurs associatifs, acteurs privés et de collectivités territoriales du département du Nord, de la combined authority de Greater Manchester et de la Métropole de la Ruhr on observe un ancrage territorial fort des politiques de logement comme celles de la vieillesse.
Alors que l’on observe, à travers leurs outils et instruments, des politiques nationales qui oscillent entre régulation et incitation les collectivités territoriales intermédiaires malgré un pouvoir décisionnaire limité et un rôle presque administratif se saisissent des changements de législation pour étendre leurs domaines de compétences dans le champ de l’habitat et du vieillissement. Par leur positionnement à l’entre-deux, certaines collectivités tel les EPCI en France deviennent des espaces d’échanges favorisant le partage de bonnes pratiques et leur homogénéisation. Leur emprise géographique favorise la coopération en atténuant des concurrences territorialisées à l’échelle des communes. Cependant, Les mairies restent les acteurs centraux. En effet elles ont, dans les trois pays étudiés, autorité en termes de politique de logement à travers des programmes d’aménagement du territoire et délivrent l’action sociale qu’elles peuvent moduler. Elles ont également un rôle d’animateur et d’activateur des acteurs opérationnels de l’habitat et du vieillissement. Elles sont enfin les clients et partenaires principaux des bailleurs sociaux dont elles reconnaissent le travail et les enjeux.
Mots clés : logement social|étude comparative|politique de l'habitat|politique du vieillissement|politique locale
A103541MI