Mohammed JADAOUI, Université Ibn Zohr, Morocco
Depuis plus d'un demi siècle, le processus d'urbanisation au Maroc connait un rythme accéléré. Le taux d'urbanisation est passé de 29,1% en 1960 à 60,3% en 2014. la transition spatiale est l'une des transitions marquantes du pays avec la suprématie désormais de l'urbain sur le rural en termes de poids démographique.
Si des efforts sont déployés par les pouvoirs publics pour maîtriser et orienter ce phénomène à travers la mise en place des institutions qui prennent en charge la planification urbaine, la dynamique a été tellement importante donnant lieu à une urbanisation spontanée notamment en périphérie des grandes agglomérations urbaines et des centres émergents. C'est le cas des communes périphériques du Grand Agadir, l'une des importantes métropoles nationales du Maroc. L'urbanisation y est un corollaire du déferlement d'une main d'œuvre importante des différentes régions du pays. Ce phénomène a induit des conséquences environnementales et sociales qui interpellent des solutions urgentes à même d'améliorer le cadre de vie des populations et maîtriser l'extension urbaine au dépens des terres agricoles et des zones écologiquement vulnérables.
Dans cette perspective, l'Agence Urbaine d'Agadir a initié en partenariat avec les collectivités territoriales des plans de restructuration pour redresser la situation des tissus urbains issues d'une urbanisation non planifiée. A travers une étude de cas, l'objectif de cette communication est d'interroger cette expérience en procédant à une analyse des tissus en question, leur genèse et le processus de leur mise à niveau dans le cadre des plans de restructuration. L'accent sera mis sur le mode de gouvernance ayant régi l'élaboration de ces plans ainsi que l'implication des populations dans ce processus et ses conséquences sur la pertinence des dispositions d'aménagements qui y sont consignées.
Mots clés : urbanisme|restructuration|acteurs|gouvernance|participation
A103374MJ