Bertrand SAJALOLI, Université de Paris, France
Le sacré construit des relations spécifiques entre les humains et les non-humains (Sajaloli et Grésillon 2019) Dans la trajectoire qui conduit de la planète terre aux divins, les milieux naturels sont déterminants. Chaque forme environnementale induit une spiritualité particulière et, en retour, le sacré façonne, sculpte, ces formes et conditionne la gestion. Les forêts, les zones humides, les oasis, les mers, les montagnes, les rivières, les lacs renvoient à des figures du sacré différent en fonction des religions et en fonction des époques (Grésillon et Sajaloli 2020). Les milieux naturels sont ballotés entre d’un côté des spiritualités animistes ou totémistes qui sacralisent les vivants et inhibent les actions de destruction des écosystèmes et de l’autre des spiritualités anthropocentriques qui ne reconnaissent pas de divin dans la nature permettant ainsi sa destruction. Il pourrait être intéressant d’étudier de comprendre la place de la religion dans la mise en réserve naturelle de certaines zones ou au contraire l’exploitation d’autres espaces.
Mots clés : Nature|Ecologie|Paysage|Sacré|Biogéographie
A103233EG