Ruth PÉREZ LOPEZ, Universidad Autónoma Metropolitana Azcapotzalco, Mexico
La mobilité constitue l’une des principales entrées de l’étude des modes de vie.
Dans le contexte de la transition socio-écologique, on assiste à un regain des mobilités douces, à une transition vers une mobilité plus durable qui associe transports publics, marche à pied et pratique du vélo, avec, du moins dans les discours, une insistance sur la nécessaire diminution de l’usage de l’automobile marquée par de multiples contradictions.
La crise sanitaire du COVID-19 qui a constitué une véritable rupture temporelle a eu des effets ambigus sur la transition vers une mobilité plus durable, en renforçant la mobilité individuelle, vélo d’un côté, automobile de l’autre.
Or, dans le contexte d’une grande ville d’un pays intermédiaire comme l’est Mexico, les politiques mises en place pour développer une mobilité plus durable concernent les espaces centraux où vit la classe moyenne-aisée, tant à Mexico que dans l’état de Mexico où les politiques en la matière sont peu nombreuses. On assiste ainsi à un accroissement cumulé des inégalités sociales (classes sociales, genre) et territoriales que les politiques de mobilité durable sont loin de réduire.
L’objectif de cette communication est donc de montrer comment la transition vers une mobilité plus durable génère des modes de vie marqués par de fortes inégalités tant sociales que territoriales, tant en termes d’accès que de confort de la mobilité. Nous nous appuierons pour ce faire sur les données des enquêtes origine-destination et sur différents travaux qualitatifs menés dans le contexte de divers projets de recherche sur les mobilités quotidiennes.
Mots clés : transition socio-écologique|modes de vie|inégalités socio-territoriales|mobilité quotidienne|Mexico
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