Depuis les années 1970, la production légumière fait face à de profondes mutations à travers le développement de l’agriculture biologique, des indications géographiques et des circuits courts. Cela est alors interprété comme une transition vers des modèles se voulant plus écologiques, durables et équitables.
La communication aborde le cas de la production d’oignons sur deux espaces empreints d’une tradition maraichère : l’est des Pyrénées-Orientales en France et la région de Bamberg en Allemagne. Souvent jugé ordinaire et, de fait, peu étudié en Sciences Humaines et Sociales, l’oignon fait pourtant l’objet d’une valorisation multiforme qui pourrait témoigner de dynamiques de transition.
L’objectif est de présenter l’intérêt et les limites d’une analyse de ces deux productions au prisme de la notion de transition.
Tout d’abord, nous montrerons sa valeur heuristique pour saisir la diversité des acteurs, des ressources, des échelles, des savoirs, des savoir-faire et des modèles de production en jeu et leur évolution dans le temps.
Ensuite, nous considérerons les limites de cette approche qui sont principalement doubles : aucun des maraîchers rencontrés durant l’enquête n’y a fait référence et la production d’oignons ne s’inscrit pas dans un territoire à proprement parler, structuré autour d’un projet collectif. Cela interroge l’appropriation de la notion par les acteurs locaux : est-elle plus qu’un concept analytique et politique parvenant à s’inscrire dans une réalité empirique ?
Ces questions ouvrent des perspectives : un dernier temps consistera donc à présenter des éléments qui pourraient enrichir l’approche des transitions :
Mots clés : Transition|Oignon|Maraîchage|Agriculture|Modèle de production
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