La question du développement durable constitue aujourd’hui l’une des applications pratiques de la géographie et des sciences sociales la plus tendance dans le monde entier. Il est relativement facile à mesurer dans le contexte écologique, mais beaucoup plus difficile à mesurer et à façonner correctement dans le cadre des relations entre environnement, économie et société. C'est un défi particulier pour les petites communautés insulaires aux ressources limitées. Si l'on observe le développement social et économique de La Digue (Seychelles) comme exemple d'un tel environnement, on constate que les caractéristiques du développement durable diminuent à chaque fois que le territoire est ouvert sur le monde extérieur. Ainsi, depuis près de deux siècles, La Digue, malgré son développement démographique constant, fait preuve de rationalité dans l'utilisation des ressources naturelles et sociales, et présente ainsi les caractéristiques du développement durable. Après 1970, lorsque l’île a commencé à s’ouvrir au tourisme, on peut observer des changements importants dans le rythme et dans les directions du développement. Malgré la politique économique raisonnable des autorités locales et de l'Etat et une conscience écologique importante des habitants, la concurrence pour les ressources (naturelles, culturelles, sociales) conduit à leur épuisement objectif et irréversible. Par ailleurs, le système naturel et social de La Digue est conduit à la disparition. C'est un exemple de l'impossibilité de mettre en œuvre l'idée d'un tourisme durable sur les petites îles.
Mots clés : Seychelles|La Digue|insularite|développement durable,|tourisme
A102464MJ