Le phénomène d’acquisition de terres à grande échelle est en expansion dans les pays du Sud, depuis la crise alimentaire de 2008. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui l’un des pays où se développent des projets agro-industriels qui prennent la forme des investissements agricoles. Ceux-ci s’inscrivent dans la logique de l’agrobusiness qui ne vise que le profit, comme le démontrent le projet hévéicole, dans la Sous-préfecture de Famienkro. Il s’agit d’un projet intégré d’une ampleur importante à l’échelle de la sous-préfecture pour le développement de l’hévéaculture et les cultures vivrières sur une superficie de 11 000 hectares. Ce programme agroindustriel dont il est question est l’affaire d’une société étrangère qui se nomme SIAT (Société d’Investissement pour l’Agricole Tropicale).
Mais dans sa réalisation, il a un impact sur la sécurité alimentaire des ménages de ladite sous-préfecture. A travers une recherche documentaire et des enquêtes de terrain, l’article se propose d’analyser l’impact de ce projet sur la sécurité alimentaire des ménages.
Il résulte des investigations que ce projet constitue un frein au développement du vivrier. Le manque de terres agricoles pour la pratique de l’agriculture engendre des conflits de tout genre, La production vivrière, base de l’alimentation des ménages se raréfie et l’on assiste à la flambée de leur prix sur les marchés locaux de la sous-préfecture. Ce projet s’inscrit dans l’accaparement des terres et réduit considérablement le volume de production vivrière des ménages, occasionnant ainsi leur insécurité alimentaire.
Keywords: Côte d’Ivoire (Famienkro)|Agrobusiness|Sécurité alimentaire|Production vivrière|Dynamique spatiale
A105356AA