Céline CHADENAS, Université de Nantes, France
Vincent ANDREU-BOUSSUT, Le Mans Université, France
Caroline RUFIN-SOLER, Université du Littoral Côte d'Opale, France
Haut-lieux patrimonialise?s et largement touristifie?s, les i?lets du Grand Cul-de-Sac Marin sont devenus en une vingtaine d’anne?es les hot spots touristiques de la partie marine du Parc national et une des cartes postales de la Guadeloupe, aux moins pour les visiteurs exte?rieurs a? l’archipel. Cette fre?quentation touristique accrue les rend de?sormais particulie?rement vulne?rables a? une e?rosion acce?le?re?e dont le processus est largement amplifie? par l’e?le?vation du niveau de la mer. Les paysages de ces i?lets situe?s a? fleur d’eau, connaissent aujourd’hui une e?volution re?gressive mesurable sur des pas de temps extre?mement rapides (de la Torre, 2016). Si les données issues des questionnaires et des entretiens menés dans le cadre du programme de recherche PRESSÎLES, financé par le Parc National de Guadeloupe et le Conservatoire du Littoral, ont permis d’appréhender la manière dont les acteurs du territoire (habitants, touristes, associations, prestataires touristiques, acteurs institutionnels...) rendent ou non responsables les pratiques touristiques (tant leur nature, leur ampleur que leur gestion), elles informent aussi sur la manie?re dont ces derniers pensent l’évolution de ces paysages insulaires touristiques dans le futur. Entre acceptation de leur disparition, lutte acharne?e pour les de?fendre ou redéploiement des activités sur des lieux jusqu’alors relativement épargnés par la pression touristique, c’est à une gouvernance renouvelée de ses espaces marins que l’archipel guadeloupéen doit désormais réfléchir.
Keywords: îlets|espaces protégés|usages|changements climatiques
A105268CR