Notre étude porte sur le plus grand département du Pérou s’étendant sur 28,69% du territoire national, Loreto (Campos[1], Bernex[2]). Entre l’abandon et l’indifférence du gouvernement, Loreto constitue un espace privilégié pour toutes sortes d’occupation territoriale et d’expériences géoéconomiques et géopolitiques légales et illégales. Dans un premier temps, nous caractérisons différents contextes territoriaux (Datem del Marañon, Putumayo et axe Iquitos Nauta), et les nombreux contrastes existants à l’échelle des dimensions biophysiques et socioéconomiques ; puis nous identifions les filières établies, entre autres, la filière du cacao (Theobroma cacao), du palmier à huile (Elaeis guineensis), du pijuayo (Bactris gasipaes) et de l’aguaje (Mauritia flexuosa), leurs potentialités et vulnérabilités ; de même, comment elles s’insèrent dans des mégatendances et risques globaux, insistant sur la multiplication des fractures, la multidimensionnalité d’une pauvreté grandissante et l’absence d’instruments légaux et techniques permettant ordonner les différents processus, dans le cadre d’un développement juste et durable. Le grand dénominateur commun est le déboisement continu accompagné d’une importante perte de la biodiversité et de la qualité de vie des populations locales. L’extractivisme continue avec des stratégies d’adaptation perverses.
[1] Campos, Luis (2015). La Amazonía, una huerta nativa en “Silabas del agua. El hombre y la naturaleza”. https://www.fondoeditorialbcp.com/publicaciones/la-amazonia/
[2] Bernex, Nicole (2015). Maynas, an unsustainable territory. En Sustainable Development In Peripheral Regions (pp. 47-65). Varsovia: Wydawnictwa Uniwersytetu Warszawskiego.
Keywords: AGRO-INDUSTRIE|RISQUES GLOBAUX|EXTRACTIVISME|PÉRIPHÉRIES|AMAZONIE
A105061NB