Feriel BOUSHAKI, Artist, France
Je mène depuis novembre 2020 un projet d’action culturelle « Vision Vapeur » baptisé initialement « Fabriquer la ville » et initié et cofinancé par la Préfecture de la région Ile-de-France et le Commissariat général à l'égalité des territoires en concertation avec la Préfecture de Seine-Saint-Denis .
Cette commande imaginée par le CNAP se déploie sur des territoires infra-urbains appelés « quartiers prioritaires de la politique de la ville », caractérisés par un écart de développement économique et social important avec le reste des agglomérations dans lesquelles ils sont situés : Béthisy à Noisy-le-Sec, l’Horloge à Romainville et Les 7 Arpents à Pantin. L’objectif fixé par la commande étant de partager une expérience artistique à partir de la thématique générique de la marche, de croiser les regards, sensations, et réflexion des habitant.es sur leurs quartiers.
Ce projet est un bon moyen de questionner de l’intérieur la soutenabilité et les motivations des politiques culturelles nationales et territoriale. La notion de réplicabilité de ce projet se situe dans l’ambition de reproduire le même « programme artistique » simultanément pour chacun des trois quartiers ciblés.
Nous verrons ce que cela implique en observant des exemples de situations pratiques vécues lors de Vision Vapeur et les leviers mobilisés par la création artistique pour les intégrés à son processus global ; et en quoi cette intégration peut renforcer l’ancrage avec les territoires et modifier le rapport entre l’œuvre et son public.
Tout d’abord sous l’axe du territoire, comme adapter une proposition artistique à 3 quartiers différents ? Quels sont les éléments singuliers à prendre en compte pour chacun des quartiers ?
Deuxièmement sous un axe symbolique, comment ce type de proposition est accueillie, quelle lecture les habitant.es et les partenaires culturels font-ils/elles de ce projet ?
Keywords: Action culturelle|co-création|Processus|QPPV
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